Hamid Khoshayand – Expert des affaires régionales
À ce jour, 151 des 193 États membres des Nations unies ont reconnu l’État de Palestine. Lors de la session de l’Assemblée générale de l’ONU, plusieurs autres pays ont rejoint cette initiative. En outre, un nombre significatif de pays de l’Union européenne, partenaires internationaux du régime sioniste, dont des membres du G20 – qui regroupe les principales économies mondiales – ont également reconnu l’État de Palestine.
Avec l’adhésion du Royaume-Uni et de la France au rang des pays soutenant la création d’un État palestinien indépendant, l’équilibre au sein du Conseil de sécurité s’oriente désormais clairement contre le régime sioniste, puisque quatre des cinq membres permanents du Conseil de sécurité ont reconnu l’État de Palestine.
En réponse à l’initiative de divers pays du monde reconnaissant l’État indépendant de Palestine, le régime sioniste, avec le soutien des États-Unis – tous deux extrêmement irrités par cette action – affirme qu’il prépare plusieurs options de riposte. Ces options pourraient inclure des mesures telles que la fermeture des consulats de certains pays européens, etc.
Il est généralement admis que les actions et réactions possibles du régime sioniste et des États-Unis non seulement ne pourront pas stopper le processus de reconnaissance de la Palestine, mais contribueront à renforcer davantage la dynamique de reconnaissance officielle de la Palestine par d’autres pays à travers le monde.
Concernant la récente vague de reconnaissance de l’État indépendant de Palestine, deux perspectives se dégagent. Certains la présentent comme une action symbolique destinée à faire pression sur le régime sioniste pour qu’il mette fin à la guerre à Gaza. D’autres, en revanche, la considèrent comme une démarche réelle qui, par un changement profond de paradigme politico-juridique, peut remettre en cause la légitimité existentielle du régime israélien et accroître ses coûts stratégiques à un niveau sans précédent.
La première perspective souligne à juste titre que ces actions, largement symboliques, ne peuvent à elles seules aboutir à la création d’un État palestinien indépendant exerçant un contrôle total sur ses territoires ; en d’autres termes, la brutalité du régime sioniste, le soutien américain, les attitudes hypocrites des pays occidentaux et de certains pays de la région, ainsi que les complexités sur le terrain, n’en permettent pas la réalisation.
Cependant, les effets et les conséquences stratégiques et à long terme de ces actions dans la transformation du jeu et des règles du conflit historique entre la Palestine et le régime sioniste ne peuvent être ignorés sous prétexte qu’elles seraient symboliques.
Le processus amorcé il y a quelque temps, lorsque divers pays du monde ont commencé à reconnaître la Palestine, renforce sans aucun doute la légitimité de la cause palestinienne en tant que mouvement national et juridique visant à réaliser le droit à l’autodétermination. En outre, il modifie progressivement la narration du conflit : d’un différend sécuritaire mené par un acteur prétendument puissant et légitime, à un conflit national opposant une entité occupante à un peuple occupé. Ce changement de narration consolide les fondements juridiques et moraux de la position palestinienne.
En d’autres termes, le récit historique du régime sioniste, qui considérait la Palestine comme une terre sans propriétaires et se présentait comme une victime, est gravement affaibli. Désormais, aux yeux de la communauté internationale, le régime sioniste n’est plus perçu comme une victime, mais comme une puissance occupante de plus en plus isolée sur la scène mondiale.
Cet isolement pourrait se traduire par des condamnations répétées dans les institutions internationales telles que les Nations unies, par des restrictions diplomatiques et par des pressions exercées sur les principaux alliés du régime criminel (comme les États-Unis) afin de justifier leurs positions. À long terme, cela pourrait également avoir un impact négatif sur les relations économiques et sécuritaires du régime sioniste.
Cette évolution renforce la position de la Palestine ainsi que ses actions politiques et de résistance, ce qui, à son tour, accroît l’unité et la cohésion des Palestiniens et rehausse leur statut dans toute éventuelle négociation — à tel point que la Palestine n’apparaît plus comme une partie faible face au régime sioniste, mais comme un acteur bénéficiant d’un soutien international croissant.
La perturbation du processus de normalisation constitue une autre conséquence de la reconnaissance de la Palestine par les pays du monde. Cela signifie que les récentes décisions concernant la reconnaissance de la Palestine, notamment à l’Assemblée générale de l’ONU, freineront ou même inverseront le processus de normalisation des relations entre le régime sioniste et les pays de la région. Dans le monde arabe, la normalisation des relations avec le régime sioniste, alors que de nombreux pays européens et d’autres dans le monde, qu’ils le fassent symboliquement ou substantiellement, le reconnaissent comme un régime occupant, aura un coût politique très élevé.
La reconnaissance de la Palestine constitue un tournant décisif. Cette action plonge le régime sioniste dans une crise existentielle et modifie l’équilibre des forces dans le conflit en faveur de la Palestine pour la première fois. La stratégie passée du régime sioniste, qui consistait à gérer l’occupation par la supériorité militaire et le soutien inconditionnel des États-Unis, n’est plus efficace.
Le régime sioniste est désormais confronté à un choix stratégique : poursuivre le statu quo, ce qui équivaut à accepter l’isolement, la stagnation économique et le statut croissant de régime honni au niveau international, ou reconnaître la souveraineté palestinienne sur les territoires qu’il occupe.
Ce processus ne constitue pas une fin, mais le début d’un nouveau chapitre coûteux pour le régime sioniste.
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